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12 janvier 2008 6 12 /01 /janvier /2008 18:35


Nous les femmes, qu'allons-nous devenir?

La France compte aujourd’hui 31,7 millions de femmes et 30,7 millions d’hommes. Avec une espérance de vie plus longue que les hommes, les femmes vivent plus souvent seules aux âges avancés.
Et quand la vieillesse est arrivée avec son cortège de risques, que leur reste-t-il comme choix de résidence ? Isolées dans un petit appartement ou parquées dans une maison de retraite, comment peuvent-elles avoir une fin de vie à la hauteur d’un passé riche en investissements de tous ordres ? 

J’entends parler depuis 10 ans d’un projet novateur, une troisième voie autonome et solidaire :
La Maison des Babayagas.

Pour rendre hommage à Thérèse Clerc undefined
que j’ai croisée dans mes luttes féministes, je vous présente ce projet extraordinaire qui devrait enfin voir sa réalisation concrète au printemps 2008.

Si vous souhaitez en savoir plus sur le personnage, lisez :
Thérèse Clerc, Antigone aux cheveux blancs.

 
Ecoutez aussi cet excellent documentaire rediffusé hier sur France- Culture dans le cadre de l'émission SUR LES DOCKS. 
J’y ai trouvé tous les ingrédients qui composent l’élaboration d’un projet collectif avec les difficultés d'harmoniser toutes les personnalités.
Si vous n’avez pas la patience de tout écouter, ne manquez pas le dernier quart d’heure fort intéressant sur le plan psychologique !

Je souhaite un long chemin à ces pionnières ! 
 
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10 janvier 2008 4 10 /01 /janvier /2008 19:42
 
 
Heureusement, il y a des exceptions!

En réponse au commentaire de Barbarella,j'apporte quelques précisions sur mon point de vue de la psychanalyse.
 
undefined Alice Miller est géniale, c'est certain!

Ce qui me gêne, ce n'est pas l'idée de soigner par la parole ni de fouiller dans son enfance, mais le fait qu'un grand nombre de psychanalystes sont enfermés dans un carcan de présupposés. Freud reste le créateur de "l'affaire", mais pourquoi ses émules n'évoluent-elles pas un peu plus subtilement? Car les orientations Freudiennes dont parle Catherine Kriegel (Complexe d’Œdipe, de castration ou valorisation d’un orgasme soi-disant vaginal) sont pour le moins réductrices et me semblent hors du temps. Avec le blocage dont Freud faisait preuve vis-à-vis des femmes, l’on pourrait se demander s’il n’a pas lui-même projeté sur ses patientes.

Alice Miller me semble, elle, avoir fondé ses théories sur l'éducation individuelle. Elle parle d’ailleurs beaucoup d’amour et de haine, de colère et de refoulement. Notions certes freudiennes, mais pas seulement. Que les parents aient un rôle majeur dans les souffrances de leurs enfants, j'en reste convaincue, même si cela en arrange certains de trouver des causes génétiques aux troubles de leur enfant. Après trop de culpabilisation parentale, nous en sommes aujourd'hui à la déresponsabilisation totale. Ayant une formation et une expérience de psychopédagogue, je sais de quoi je parle !
 
Référons-nous par exemple aux troubles de l’autisme. Ils représentent pour moi le type-même de pathologie complexe qui mêle plusieurs causes et de nombreux troubles associés. Ce trouble du développement demeure à mon avis peu compris...et surtout très mal pris en charge ! Mon honnêteté m’oblige à reconnaître que je n’ai jamais eu compétence à aider des autistes, bien que j’y aie été contrainte par l’Education Nationale. Après ces expériences très difficiles, je pense toujours, comme je l’ai déjà exprimé que la grande collectivité est très loin d’offrir un contexte favorable à ces enfants que l’on veut insérer à n’importe quel prix et surtout sans moyens.
 
En revanche, j’ai toujours bien compris et assumé les comportements qui relevaient d’une éducation perturbante interférant gravement avec la personnalité du sujet.
 
In fine, je pense et je reviens à cette idée que pour être capable d’amener des « souffrants » à un mieux-être, il faut être très conscient de leurs difficultés et dans une forme d'empathie que je qualifierais d'osmotique.
Et peut-être, les avoir éprouvées soi-même pou
r devenir efficace.
Cela n’engage que moi.
 
 
 
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9 janvier 2008 3 09 /01 /janvier /2008 00:00

La psychanalyse dans le collimateur
 
Apparemment, le débat sur la psychanalyse reprend avec flamme.
 
Allez jeter un coup d’œil aux commentaires, c’en serait presque drôle !
Dans une période où l’on ne cesse de nous parler de responsabilité individuelle dans le budget de la sécu, j’aimerais répondre sur la responsabilité collective.
Le patient moyen, celui qui n’est pas riche, est contraint à payer de sa poche des frais de santé grandissants. Au lieu de continuer à faire fonctionner un système de franchise même pour ceux qui bénéficient d’une Affection de Longue Durée –   soi-disant prise en charge à 100% ! –  Je suggère de ne plus rembourser les analyses pratiquées par les médecins psychiatres !
Puisqu’il est prouvé qu’elles ne sont pas des pratiques de soin efficaces et durent un temps très long, que la CPAM ne prenne en charge que les thérapies d’aide et de soutien pratiquées par des personnes spécifiquement formées à autre chose qu’à la classification des maladies mentales qui ne rassure d’ailleurs que les psychiatres. Cibler une pathologie mentale est autrement plus difficile que ne le font les DS IV ou V.
La réduction des symptômes à une seule catégorie de pathologie est simplificatrice et ne prend pas en compte l’individu dans son ensemble. Erreurs de diagnostics et changements réguliers de classements ne sont-ils pas la preuve que ces données sont loin d’être scientifiques. Aujourd’hui, la médecine du psychisme en est à ses balbutiements et bien en-deçà de la neurochirurgie par exemple.
J’accuse parallèlement la justice de résoudre de nombreux procès de criminologie à l’appui exclusif des psychiatres experts qui sont rarement du même avis et ne prennent jamais le temps nécessaire à un diagnostic fiable. J’ai connu un délinquant (casseur, comme l’on dit dans le milieu) qui avait passé plus de la moitié de sa vie en prison. Il riait des jugements qui étaient tombés lors de ses diverses aventures. La moitié des experts prétendaient qu’il était responsable et l’autre affirmait qu’il relevait d’une évidente sociopathie. Je propose donc pour le Rachida Dati l’éviction de ces experts. Ainsi, elle pourra agrandir ses effectifs en juges alors qu’elle a prévu le contraire.
Bon allez, revenons aux moutons et aux brebis de ce cher Freud !
Je donne à nouveau la parole à Catherine Kriegel :
 
 Les femmes psychanalystes: pire que les hommes ?
 
Les femmes psychanalystes
Dans l’ensemble, pour la plupart surtout au début, les analystes femmes se soumettent aux idées du fondateur. La théorie est dans son ensemble passionnante et révolutionnaire, les idées de Freud sur les femmes ne choquent personne, elles sont plutôt moins conformistes que les idées de ses contemporains.
undefined Marie Bonaparte, fait du zèle. Elle va plus loin que le maître sur ce terrain.
Sa névrose et son masochisme s’expriment pleinement dans ses écrits. Elle n’a de cesse de vouloir à tout prix démontrer que le passage de la jouissance clitoridienne à la jouissance vaginale est indispensable et exclusif. Elle qualifie de frigides et viriles celles qui gardent une jouissance clitoridienne. Elle écrit même que ces femmes n’abandonnent pas l’organisation phallique et que le remboîtement en l’attitude féminine passive, condition de la sensibilité vaginale, n’a pas lieu. Elle écrit : « Cette forme partielle de frigidité est à mon avis, non seulement la plus rebelle, mais encore la plus fréquente ».
Voici la normalité : p. 49
« La fille doit en effet…
« La fille passe définitivement à l’amour dominant du père…
 
undefinedM. Klein : (nommée « géniale tripière par Lacan, parce qu’elle s’intéressait aux pulsions et aux représentations archaïques du corps chez l’enfant: oralité, analité).
Elle a remarqué que : « La psychologie de la femme n’a pas bénéficié dans la même mesure que celle de l’homme des recherches psychanalytiques » (La psychologie des enfants, chap. 11 p 209).
Selon elle, le Surmoi (instance morale) n’est pas l’héritier du complexe d’Œdipe. Il est plus précoce, donc pas nécessairement transmis par le père.
Les individus des deux sexes traversent les mêmes phases : schizo-paranoïde et dépressive.
La place du père n’est pas primordiale pour cette théoricienne qui traite avant tout de la relation mère-bébé, fondamentale dans la constitution du moi et du Surmoi.
 
Les lacaniennes sont timides, peu critiques du maître, à part 
undefinedPierra Aulagnier, qui a créé une théorie personnelle et a quitté l’école de Lacan pour fonder le 4e Groupe. Son Œuvre est  complexe, elle aide à la compréhension des pathologies graves et éclaire les origines du psychisme, égales pour les deux sexes. Des « pictogrammes » préfigurent une activité psychique archaïque, des représentations précoces mêlées, issues du sensible et du plaisir ressenti dans la relation à la mère. Le corps et les pulsions sont impliqués dans ces premières ébauches de représentations hallucinées ou réelles. L’idée rompt avec la théorie de J Lacan, pour qui tout signifiant s’inscrit dans la fonction symbolique du phallus et du nom du père dont il s’origine. Le symbolique s’origine à partir de ces « pictogrammes », formés lors de la relation originaire mère-enfant
 
undefinedF. Dolto
Il en va de la grande prêtresse de la psychanalyse comme il en va du grand maître.
undefinedSi Anna Freud n’a jamais touché aux fondements de la théorie sexuelle infantile de son père vénéré, F. Dolto ne dérogera pas d’avantage à la parole de son maître, J .Lacan. Elle s’inscrira dans la droite ligne du mythe de la primauté du père et du phallus.
 
undefinedLe livre de Luce Irigaray : Speculum de l’autre sexe fait l’effet d’une bombe à sa sortie.
Elle y reprend une par une toutes les formulations phallocentristes de S.Freud.
Après cette remise en question pertinente, il apparaît que le ver est dans le fruit de la psychanalyse freudienne
Pourtant, les femmes analystes, sensibilisées à cette question ne renoncent pas à cette discipline. Si le fruit est comestible, il faut juste en extraire le ver. C’est là notre propos.
 
Jacqueline Scheffer : L’horreur du féminin :
 « La fascination et l’horreur du « féminin » renvoient à l’angoisse de la perte des limites. Horreur de son sexe amputé, « mais que son pénis à lui soit visible, limité, à cran d’arrêt, le protège de la terreur d’un trou sans fond, où il risquerait de disparaître tout entier ». L’horreur de la castration, celle du sexe féminin sont, selon elle, des contre-investissements de l’horreur primordiale : celle de l’inceste, et de sa représentation substitutive : la jouissance féminine.
Catherine Couvreur tente également de comprendre la peur du féminin chez l’homme. « Peut-être ce qui fonde cette crainte est que la femme est autre que l’homme, qu’elle apparaît incompréhensible, pleine de secret, étrangère, et pour cela, ennemie ». Peut être pouvons nous de nouveau nous référer à « l’envie », selon M.Klein
 
Au Congrès des psychanalystes de langue française des pays romans (1983) plusieurs analystes se penchent sur « le féminin dans les deux sexes »
Jean Cournut et Monique Cournut-Janin tentent de sortir la psychanalyse du monisme phallocentrique. Ils montrent que la notion de théorie cloacale « tend à égaliser la différence des sexes dans le trou commun de l’analité » Cette conception  « dénie la différence des sexes. Il n’y a pas de différence, il n’y a que de la castration. »
 
 
 Monique Schneider : Généalogie du Masculin. Coll. Psychanalyse Aubier(2000)
Elle remonte jusqu’aux Grecs pour montrer l’héritage de la pensée machiste patriarcale. Elle oppose à l’évaginisation freudienne, une « revaginisation » : le vagin ne se définit pas dans son rapport négatif au phallus, il est « la chose même » (J. André), origine et fondement de toute sexualité, et partant, du masculin. C’est l’inversion de la position de Freud, de la position phallocentrisme à la position vaginocentriste. (Le terme est refusé par mon correcteur d’orthographe). La tentative de faire renaître la symbolique du cordon ombilical et sa fonction de liaison par opposition au phallus et sa fonction de rupture.
 
Pour finir, posons cette délicate question: Dans sa conception de la vie sexuelle, la psychanalyse est-elle un fétichisme ?
 
Le clivage du Moi selon Freud, désigne une rupture psychique grave du Moi, une scission d’une partie du moi qui ne communique plus avec l’autre partie et fait l’objet d’un déni: « je le sais mais je ne veux rien en savoir ». C’est le clivage du délire dans la psychose, c’est aussi la problématique fétichiste. Selon la théorie freudienne : la fixation phallique totémique, le clivage et le déni de la différence des sexes définissent la perversion fétichiste. Concernant notre sujet : psychanalyse et genre ; il s’agit du clivage entre un moi féminin et un moi masculin, et du déni du féminin. Clivage, déni de la différence des sexes, en ce sens, la théorie psychanalytique s’inscrirait dans le modèle fétichique qu’elle a elle même fondé.
Ma présentation reprend la notion freudienne de bisexualité, elle repose sur le questionnement du, célèbre psychanalyste anglais  Winnicott qui s’interroge sur le clivage du masculin et du féminin.
Elle intègre dans le concept de bisexualité, les deux genres masculin et féminin sans primauté de l’un sur l’autre et sans exclusion de l’un par l’autre. (Freud lui-même, pouvait aussi écrire: « ni du point de vue biologique, ni du point de vue psychologique, les caractères d’un des sexes chez un individu n’excluent ceux de l’autre ». (Trois essais sur la théorie de la sexualité).
Elle entrevoit la nécessité d’un lien interne entre le masculin et le féminin, comparable au lien établi par S.Freud concernant pulsions de vie et pulsions de mort. Dans la deuxième partie de son œuvre, il construira une théorie des pulsions qui rejoint cette opposition: pulsions de vie (bisexualité) - pulsions de mort (destructivité). En même temps qu’il découvre cette pierre d’achoppement, ce facteur d’échec que représente la pulsion de mort, le négatif dans la cure ; il se heurte au « roc de la féminité ». 
Groddeck, contemporain de S.Freud soutient déjà à cette époque l’idée d’un refoulement de la bisexualité par la psychanalyse: « il n’y a absolument pas d’homme séparé de la femme, l’être humain est femme-homme et homme-femme. »
Si le clivage disparaît, la différence ne s’annule pas il s’agit toujours d’un système binaire: deux genres présents dans chacun des deux sexes. Mais, la bipartition n’est plus aussi tranchée, une passerelle interne, établit une communication entre les deux genres constitutifs de la bisexualité. Ce lien masculin-féminin s’avère nécessaire pour assurer la continuité du moi, la souplesse du fonctionnement intrapsychique et la capacité à s’identifier à l’autre dans les relations interpersonnelles.
La rupture de ce lien aurait pour conséquence le refus de l’autre sexe, le besoin de le cacher, l’obérer de la scène sociale, une hyper virilisation ou au contraire, une hyper féminisation.
 
La psychanalyse ne se réduit pas à cette perception réductrice. Son champ d’exploration et de découvertes, sa créativité sont considérables.
 Nous ne pensons plus de la même façon : Nous savons que nous avons un inconscient, que parfois, il nous gouverne malgré nous ; que nous avons des pulsions de vie, de mort. Nous savons qu’elles exercent une poussée et parfois nous dirigent plus que nous les dirigeons ce qui nous oblige à une certaine humilité ; nous savons nommer les inhibitions, les défenses psychiques que sont les symptômes, le refoulement, les obsessions, les fantasmes, nous comprenons mieux ce que révèlent nos rêves, nous savons ce qu’est le narcissisme, la culpabilité, la frustration. Nous savons ce que sont les névroses, les psychoses et les perversions. Nous savons qu’il faut faire un deuil et ne pas seulement être en deuil. Nous savons, et nous pouvons mieux nous défendre ainsi contre nos démons intérieurs. C’est pourquoi il est plus que jamais nécessaire, pour défendre ce savoir, d’en rectifier ses dérives liées aux convictions personnelles de ceux qui les ont créés.
 
CITATIONS DE FREUD SUR LES FEMMES
 
 La femme :
 
« …l’infériorité intellectuelle de tant de femmes, qui est une réalité indiscutable, doit être attribuée à l’inhibition de la pensée, inhibition requise pour la répression sexuelle. » Sigmund Freud, 1908: Die ’’kulturelle’’ Sexualmoral und die moderne Nervosität. Trad. fr. in : Freud, La Vie Sexuelle. P.U.F. 1969, page 42.
 
« C’est un fait connu, et qui a donné aux hommes ample matière à récrimination, que souvent le caractère des femmes s’altère singulièrement une fois qu’elles ont renoncé à leur fonction génitale. Elles deviennent querelleuses, tracassières et ergoteuses, mesquines et avares ; elles font ainsi montre de traits d’érotisme sadique anal qu’elles ne possédaient pas auparavant, durant leur féminité. » Sigmund Freud, 1913— Die Disposition zur Zwangsneurose. Ein Beitrag zum Problem der Neurosenwahl. [Conférence Congrès internat. Psychanalyse, Munich 7 et 8/09-1913] *GW 8: 442-452; *CP 2: 334-341; *SE 12: 311-326. La disposition à la névrose obsessionnelle. *NPP: 189-197. Page 195.
 
« Le secret de l’imbécillité physiologique des femmes réside dans le fait qu’elle est une conséquence du refoulement sexuel. Comme on leur interdit de penser à ce qu’il y a de plus valable pour elles, l’activité de la pensée en général n’a plus de valeur du tout. »
Sigmund Freud, rapporté par Otto Rank, secrétaire de la Société Psychanalytique de Vienne, dans la séance du 3 mai 1911. MINUTESde la Société Psychanalytique de Vienne (1906-1918). Nunberg (H.) Federn (P.) Eds., 1962-1975: Les Premiers Psychanalystes (vol 3: 1910-1911). Gallimard, 1979, pages 244-245.
 
Même si la femme « doit être jugée avec indulgence et tolérance dans les domaines où elle est en retard sur l’homme », « Il est vrai, dit Freud, que la femme ne gagne rien à étudier et que cela n’améliore pas, dans l’ensemble, la condition des femmes. En outre, la femme ne peut égaler l’homme dans la sublimation de la sexualité. » Sigmund Freud, rapporté par Otto Rank, secrétaire de la Société Psychanalytique de Vienne, dans la séance du 15 mai 1907. MINUTESde la Société Psychanalytique de Vienne (1906-1918). Nunberg (H.) Federn (P.) Eds., 1962-1975: Les Premiers Psychanalystes (vol 1: 1906-1908). Gallimard 1976, pages 219 et 220.
 
 
Dolto et le déni de l’inceste
 
 
Françoise Dolto, interviewée par la revue Choisir, en novembre 1979.
 
 
« -Choisir : Mais enfin il y a bien des cas de viol ?
-Dolto : Il n’y a pas de viol du tout. Elles sont consentantes.
-Choisir : Quand une fille vient vous voir et qu’elle vous raconte que, dans son enfance, son père a coïté avec elle et qu’elle a ressenti cela comme un viol, que lui répondez-vous ?
-Dolto : Elle ne l’a pas ressenti comme un viol. Elle a simplement compris que son père l’aimait et qu’il se consolait avec elle, parce que sa femme ne voulait pas faire l’amour avec lui. »
[Plus loin…]
-Choisir : D’après vous, il n’y a pas de père vicieux et pervers ?
-Dolto : Il suffit que la fille refuse de coucher avec lui, en disant que cela ne se fait pas, pour qu’il la laisse tranquille.
-Choisir : Il peut insister ?
-Dolto : Pas du tout, parce qu’il sait que l’enfant sait que c’est défendu. Et puis le père incestueux a tout de même peur que sa fille en parle. En général la fille ne dit rien, enfin pas tout de suite. »
 
 
Forts de ces considérations, ne vous déprimez point !
Je vous suggère pour votre traitement d’aujourd’hui d’aller écouter ces deux merveilleux morceaux des Celtic Women : le premier pour rester zen et le second pour être heureux !
J’ignore si elles sont clitoridiennes ou vaginales.
A mon avis, elles sont surtout cordiales-vocales et très agréables à regarder!
 
http://fr.youtube.com/watch?v=lQN9gr-Hb_Q

Dernier article de la série, mais d'autres viendront!

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7 janvier 2008 1 07 /01 /janvier /2008 10:47
 
 
Du sexisme chez Freud...et consorts
 Je laisse la parole à Catherine Kriegel qui synthétise plutôt bien la question en ce qui se réfère aux idées de Maître Freud...qui par ailleurs n’a jamais pris en charge que des femmes – et quelques hommes – de la bourgeoisie autrichienne vivant à son époque.
 
               La psychanalyse a-t-elle un genre ?
 
 De quel genre s’agit-il ?
La psychanalyse bien sûr a mauvais genre, ça, nous le savons déjà, ce n’est pas ce dont nous allons débattre.
 
Petit rappel concernant le concept de Genre :
La notion de genre est étrangère à l’œuvre de Freud. Freud s’intéressait à la sexualité, à la différence des sexes, mais il ne traitait pas de la notion d’identité. Ni genre, ni identité, encore moins identité de genre.
Les premières utilisations psychologiques de ce terme, se sont développées aux USA dans les années 1950, dans le cadre d’une recherche menée par un psychologue John Money concernant les enfants intersexués ou hermaphrodites. Il a montré que ces enfants se sentent appartenir au sexe dans lequel ils sont été élevés, quelque-soit leur formule chromosomique, et quelque-soit leur anatomie interne. En 1955, il propose la distinction entre le genre « gender » qui est psychosocial et le sexe qui est biologique.
(Notons en passant que le deuxième sexe est paru en 1949, ouvrage dans lequel Simone de Beauvoir a écrit cette fameuse phrase : « on ne naît pas femme, on le devient »).
La distinction sexe-genre sera reprise par le psychanalyste américain Robert Stoller, pour mieux appréhender les patients transsexuels. Stoller, qui a suivi plusieurs de ces patients, confirme cette hypothèse. Pour eux, le seul sexe qui compte, c’est celui dans lequel ils se sentent appartenir. Ils sont totalement convaincus d’être victimes d’une erreur de la nature et en demandent la réparation. Parallèlement, on découvre en anthropologique que le genre est inscrit dans la culture des Inuits. 
L’orientation sexuelle est un autre sujet, identité sexuelle et orientation sexuelle ne se superposent pas. Est-il besoin de le développer ici ? Ú
En français, en anglais, en allemand, le mot sexe a une double signification : il désigne l’organe sexuel et l’identité sexuée. Être sexué et avoir un sexe sont alors confondu. Castration et perte d’identité seront liées sémantiquement.
 
 
Petit historique :
Tiré en grande partie du livre de Sophie de Mijolla-Mellor : Les femmes dans l’Histoire de La PsychanalyseEd. L’esprit du temps
 
1902 :1er groupe. 5 représentants, tous des hommes. La Première femme analyste n’assiste pas aux soirées de Mercredi.
Fondation de la Société Psychanalytique de Vienne.
1914 : 34 membres, 3 femmes et 31 hommes.
Admises après discussions au sein du groupe, comptant des détracteurs féroces. Arguments : les mêmes que ceux qui dénonçaient l’entrée des femmes à l’université. Elles ne sont pas faites pour la vie intellectuelle, leur influence sur les étudiants est négative, leur rôle est au foyer.
1930: en Europe : 25%
Des femmes dirigent des cliniques et des instituts d’enseignement. % + élevé de cliniciennes que chez les hommes
1950 : idem 25%
1970 : 50%
Apport important des femmes dans la modification de la théorie freudienne sur la féminité.
 
  Sigmund Freud :
 
« Les femmes sont elles-mêmes l’énigme dont nous parlons »
La vie sexuelle PUF
 
Nous pouvons qualifier d’essentialiste, les orientations philosophiques de S.Freud. L’essence précède l’existence, et, c’est lui qui l’énonce : « L’anatomie, c’est le destin » Essentialiste, comme ses contemporains dans le domaine scientifique et médical. La sociologie, l’étude du milieu, de l’environnement en sont empreint dès le début.( CF Le Bon)

Voici comment Freud conçoit l’évolution psycho-sexuelle :
D’abord : la phase phallique pour le petit garçon et pour la petite fille, clitoridienne qui ignore le vagin.
En même temps, la théorie cloacale: la croyance en l’existence d’un seul orifice : l’anus d’où les enfants sont évacués...
Dans ce modèle, pas de différence : la petite fille est un petit garçon.
Lorsqu’elle prend conscience de sa castration, elle en veut à sa mère, elle s’en détourne et prend le père pour objet d’amour. Elle souhaite un enfant du père pour remplacer symboliquement le phallus châtré. Elle « glisse le long de ce qu’on ne peut appeler que l’équation symbolique : pénis= enfant » A l’adolescence, prise de conscience et investissement du vagin. Passage du clitoris au vagin.
P 130. « Tandis que le complexe d’Œdipe du garçon sombre sous l’effet du complexe de castration, celui de la petite fille est rendu possible et est introduit par le complexe de castration. »
131 : « Le motif de la destruction du complexe d’Œdipe chez la fille fait défaut « la fille en veut à sa mère de ne pas lui avoir donné de pénis ». « à la vue des organes génitaux de l’autre sexe… s’aperçoit immédiatement de la différence et en comprend aussi, il faut l’avouer, toute l’importance… l’envie du pénis s’empare d’elle, envie qui laissera dans son évolution, dans la formation de son caractère, des traces ineffaçables »
Ce postulat n’est pas sans rappeler le modèle biblique : La femme créée à partir de l’homme.
 
 Freud bâtit ces hypothèses sur la sexualité féminine à partir de l’écoute des femmes hystériques auxquelles il consacre ses « Etudes sur l’hystérie ».
Ces femmes ont une pathologie qui se caractérise par la suggestibilité, et par les attitudes de séductions des hommes, associées à la dépendance à leur désir. A cette période historique, elles reflétaient le modèle stéréotypé des femmes soumises à ce que les hommes attendent d’elles.
 
Compte tenue de l’encrage anatomique de sa spéculation sur l’envie du pénis, Freud ne prend pas en compte la charge symbolique et culturelle associée à cette partie du corps.
 L’envie fonctionne dans les deux sexes : envier les privilèges d’autrui.
En avoir Un, s’associe  très tôt à des privilèges dont nous savons qu’ils imprègnent les cultures. Dans la distribution des rôles, par exemple, les bébés mâles ont une mère plus patiente et plus conciliante (exp. De la tétée + longue pour les garçons que pour les filles)
 
L’œuvre de Freud comporte de nombreux développements et utilise des concepts nouveaux et opérants dont la véracité et l’utilité se confirment avec le temps : l’inconscient, les pulsions, le narcissisme, l’idéal du Moi, le travail du deuil, les fantasmes etc.… L’approche et la compréhension de la vie psychique s’en trouvent enrichies et la thérapeutique qui en est issue ne se dément pas. Sauf lorsqu’il il est question des femmes.
Malheureusement maintenant encore, des analyste défendent ces positions crispées sur la passivité féminine, le passage de clitoris au vagin, le complexe de castration chez la femme etc… Mais ces théories sont abandonnées par beaucoup d’autres et  certains travaillent la  question de l’envie du féminin chez l’homme .   
S. Freud citant le continent noir a-t-il eu à ce moment conscience de ses égarements ? Peu probables, seulement conscient que les femmes sont les oubliées de l’histoire. Déjà pas mal pour cette époque.
 
 Nous n’en dirons pas autant de J. Lacan :
 
Il revient en force aux conceptions les plus phallo-centristes de Freud, celles qui auraient du être abandonnées tant elles étaient dénoncées et paraissaient caduques à beaucoup d’analystes. Remis au goût du jour, magnifiés seront : le primat du phallus, le monisme sexuel qui consiste à référer les deux genres au seul sexe mâle, enjolivé de tournures sémantiques modernes, purifié sera le dit retour à Freud et à la thématique de castration appliquée aux deux sexes.
Dans ce registre, il va bien plus loin, non seulement, les femmes sont privées de leur fonction sexuelle, mais dans sa théorie, elles sont exclues de l’ordre symbolique.
Lacan fait du phallus un signifiant fondamental, le signifiant des signifiants : « ø », « auxquels peuvent être rapportés, comme à un équivalent commun ou à une sorte d’étalon ou d’archétype, tous les autres signifiants ». Claude Lévesque : Par-delà le masculin et le féminin.
« Pour autant que le passage à l’ordre symbolique est nécessaire, il faut toujours que, jusqu’à un certain le pénis ait été enlevé puis rendu ». (Je souligne pénis pour ceux qui affirment que le phallus est un symbole qui ne désigne pas l’appendice anatomique)
La femme n’existe pas, elle ne se représente pas, il n’existe pas de signifiant du sexe féminin£. L’ordre symbolique est « androcentrique » dit-il, « c’est un fait, quelque chose dont l’usage symbolique est possible parce qu’il se voit, qu’il est érigé. De ce qui ne se voit pas, de ce qui est caché, il n’y a pas d’usage symbolique possible. » La relation d’objet Paris Seuil 1994.
Lacan ne se réfère pas seulement à la symbolique: le « destin anatomique » de Freud est repris, le phallus est représentant symbolique du pénis qui « lui sert littéralement d’instrument imaginaire pour appréhender ce qu ‘elle n’arrive pas à symboliser ». « Les psychoses » Seuil 1981
« Le sexe féminin a un caractère d’absence, de vide, de trou qui fait qu’il se trouve être moins désirable que le sexe masculin »
« Il n’y a de femme qu’exclue par la nature des choses qui est la nature des mots, et il faut bien dire que s’il y a quelque chose dont elles-mêmes se plaignent assez pour l’instant, c’est bien de ça - simplement, elles ne savent pas ce qu’elles disent, c’est toute la différence entre elles et moi. Encore Ed.du seuil 1975 p 68.
Les hommes sont « tout homme » et les femmes : « pas toute » : comme le remarque Claude Lévesque, l’Un l’a, l’Autre pas, on ne peut être que d’un côté ou de l’autre.
Pour René Major : elles en tireraient une jouissance supplémentaire. Fantasme connu du plus de jouissance de la jouissance sans fin, sans limite qui pourrait bien susciter de l’envie. Cette envie qui, comme l’entend M.Klein, conduit à détruire l’objet de convoitise à défaut de le posséder.
L’homme est fonction phallique en tant qu’il est « tout homme »(…) Il n’y a pas de « toute femme ».
Le rapport à la représentation phallique : « constituerait la matrice de désir sexuel », pour la femme, le rapport entre « la béance ineffable du réel de son propre manque » et le surgissement du signifiant.
 
Concernant la place du père dans la psychanalyse. Ne le jetons pas avec l’eau du bain. Le rôle d’un tiers dans la dyade première mère-enfant est indispensable. Classiquement, c’est le père qui remplit cette fonction séparatrice de la relation duelle symbiotique. On est cependant en droit de supposer que toute autre personne investie affectivement par la mère peut remplir cette fonction tierce.
Sans l’intervention du tiers, l’accès au langage, donc au symbolique n’est pas une évidence, l’utilisation du verbe dans la communication est elle nécessaire dans une relation symbiotique ? Sans doute pas, les échanges se passent de mots, ils s’expriment dans le sensoriel, le corps.
La socialisation de l’être humain nécessite cette rencontre avec le troisième sujet, lui même en relation avec le premier.
Elle lui permet de rencontrer d’autres sujets ensuite.  C’est cette triangulation que S. Freud a nommé Œdipienne  qui fonde le sujet social, parlant, susceptible d’établir des relations avec d’autres, différents.
Le terme de Castration (signifiant ablation des testicules mais désignant le pénis) est utilisé très souvent par les psychanalystes, chaque fois qu’il est question de la perte d’une partie de soi ou simplement son usage. Il s’agit du symbole ! uniquement du symbole disent les gardiens du temple du monisme sexiste. Puisque c’est valable pour les deux sexes, il n’y a pas de discrimination pensent-ils. Toute perte catastrophique est ainsi référencée à celle du pénis. Par ex: perdre l’usage de la parole sera facilement interprétée comme une castration, même s’il s’agit d’une femme. Comme si le pénis qu’elle ne possède pas et qu’elle n’a jamais eu était pour elle un organe plus investi que sa langue.
Cette symbolique là, qui référence tout manque, toute séparation à la problématique de la perte fantasmée du pénis exclue et nie les femmes, elle enferme cette psychanalyse qui s’y réfère sans distanciation, dans l’ignorance de la moitié de la population qu’elle prétend aider. 
 
                                                        Catherine Kriegel
 Je trouve que ces notions sont pour le moins phallocrates.
Qu’elles aient été appliquées à une époque où la femme était encore considérée comme inférieure à l’homme pourrait diminuer la responsabilité de leurs auteurs. Mais que de nombreux psychiatres s’y réfèrent encore aujourd’hui me pose problème. Comment les femmes pourraient-elles avoir confiance et se mettre entre les mains de tels guérisseurs 

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Source:http://lumaol.files.wordpress.com/2007/10/freud.gi


Les intentions des Freudiens et Lacaniens ne seraient-elles point aussi sexistes que celles des intégristes musulmans ? Accepter la castration ou jouir d’un orgasme vaginal n’enlèveraient-ils pas toute liberté aux femmes autant que porter le voile ? Qu'en est-il alors de la véritable identité féminine?

                                   A suivre...

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5 janvier 2008 6 05 /01 /janvier /2008 19:36
Parlons-nous de soins ?
 
L'analyse Freudienne est censée être avant tout une thérapie
qui s'adresse à des malades souhaitant être soignés. Freud lui-même affirmait que si la guérison avait lieu, c’était un cadeau gratuit! Pourtant la plupart des analystes se font payer très cher. Heureusement pour eux qu’ils n’ont pas d’obligation de résultat. 
 
 Ces quelques mots pour confirmer la différence entre une thérapie et une réflexion philosophique.
 
 
Ces deux démarches ne s’adressent pas au même public.
Alors que l’on cesse de tout amalgamer !
Fonder une belle histoire sur le complexe d'Oedipe ou celui de castration me semble d'une subjectivité toute romanesque. Si j’ai spontanément choisi les termes de Belle histoire, c’est parce qu’il m’est venu à l’esprit en tant que concept romancé et inventé de toutes pièces. Je viens de réaliser que La Princesse Royale avait donné ce titre à son bouquin...
ce qui selon ma pensée revêt le même aspect imaginaire !
 
 Quant aux jeux de mots de Lacan, c'est encore plus risible. Je ne me prononcerai pas sur ses interprétations. Peut-être était-il doué, mais de là à théoriser... Ses émules, comme par hasard, sont loin d’obtenir les mêmes résultats que lui.
J’en reviendrai donc à ma conviction profonde et j’ose le dire pour l’avoir vécu sur les deux versants : tout d’abord celui de thérapeute d’aide et de soutien et par la suite grâce à ma propre expérience de décompensation psychotique. Cette aventure a duré pour moi six mois et je m’en suis sortie seule grâce à mes connaissances et ma capacité à m’auto-analyser. Quand je parle de cet épisode de folie que je revendique – car il a bien changé ma perception du psychisme – mes interlocuteurs me demandent toujours si je m’en suis sortie pour avoir été suivie. Et je réponds laconiquement :
 
 « Les médecins et analystes de tous ordres m’ont beaucoup suivie, mais ils ne m’ont jamais rattrapée ».
 
La formulation peut sembler simpliste. Elle demeure en tout cas l’expression de ma réalité.
 
La pratique de la psychothérapie demande des capacités d’écoute et d’empathie qui n’ont pour moi strictement rien à voir avec des théories fumeuses. Il n’y a pas que le comportementalisme qui pourtant fait ses preuves dans certains troubles de l’addiction et comportements obsessionnels compulsifs. Certains auteurs (comme Carl Rogers) ont su travailler avec talent en ne s’enfermant pas dans des carcans réducteurs.
Ce n’est pas parce que les arnaques prolifèrent que l’invention de la psychanalyse n’en était pas une !
J’affirme que la personnalité et le talent du thérapeute sont les qualités essentielles requises pour un soignant...comme disait Lacan : Un soi-niant. Quel extraordinaire raccourci!

                                    A suivre...

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4 janvier 2008 5 04 /01 /janvier /2008 19:18
 
 
Abus de faiblesse et abus de pouvoir
 
On s’étonne en France d’une nette ascension de la foi et des croyances.
Notre président ne se gêne pas pour clamer ses convictions religieuses et son idéologie chrétienne.
 
Pourtant son attitude et ses comportements semblent être aux antipodes des diktats des Evangiles !
D’autre part, les médecines soi-disant alternatives se répandent sous l’appellation Nouvelles Thérapies issues du mouvement New Age et de sectes japonaises en pleine poussée de croissance.


On voudrait nous faire croire que la science ne peut tout expliquer car elle ne pourrait tout comprendre !


Foi et croyances recommencent à ravager les esprits faibles et sans ressource. Ils devraient, si l’on en croit, se porter mieux en suivant leurs pratiques ésotériques ou paranormales. Il se trouve qu’ils coûtent aussi cher à la Sécurité Sociale que les autres car ils sont souvent en arrêt de maladie et obligés par le système à consulter. Ils paient en plus de leur poche toutes ces arnaques. J’entrerai dans les détails des différentes pratiques de médecine parallèle quand je parlerai de ce que j’ai découvert au sein de l’association du Sel de Noiseau.

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Source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Croyance

POURQUOI un tel changement qui m’apparaît comme une régression de la conscience et du libre arbitre individuels ? 
 
 
D’après les statistiques, le nombre de personnes dépressives ne fait aujourd’hui que croître si l’on se fie à ces brèves statistiques.
Les sites plus professionnels sont plus ardus que Doctissimo et permettent encore sur ce terrain de laisser le pouvoir à ceux qui le détiennent et ne souhaitent pas le lâcher. 
 
La foi et les croyances aveugles – religieuses et sectaires - ne se substitueraient-elles pas aujourd’hui à celles que la psychanalyse a prétendu remplacer depuis environ 50 ans ? 
 
Pourquoi notre pays, qui était réputé comme un modèle de culture, demeure-t-il avec l’Argentine le dernier endroit où le culte de Freud est encore pratiqué ? Même si je regrette l’aspect exclusif « cognitivo-comportementaliste » de cet essai, je vous invite à lire, ou à parcourir, cette superbe enquête : « Le Livre Noir de la Psychanalyse ».


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En effet, Freud n’a jamais soigné ni guéri ! 
 
Je pourrai même témoigner – de ma propre expérience et de ce que j’ai pu observer dans mes investigations – que sa belle invention, sa belle histoire, a seulement permis de déplacer les symptômes psychologiques quand elle ne les a pas renforcés au point d’interdire toute guérison.
C’est pourquoi je suis aujourd’hui convaincue que Freud et ses émules n’ont pas su résoudre les questionnements existentiels de la personne humaine. Celles qui ont tendance à déprimer se rabattent sur tout et n’importe quoi.
 
Je pense encore que Freud a franchement méprisé les femmes, ce qui lui donnait une bonne raison de justifier ses propres carences. Je publierai bientôt un texte de Catherine Kriegel qui synthétise très bien cette « différenciation » extrême – et consciente ? – des sexes chez Freud.

                               A suivre...

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28 décembre 2007 5 28 /12 /décembre /2007 00:00
Foulard: différents points de vue...

Débordée par des problèmes de copropriété politiquement connotés(je note et j'écris), je vous transfère la dernière lettre de  RIPOSTES LAIQUES qui représente bien la position de la femme dans notre pays aujourd'hui...Avec quelques photos de mon goût!

Surtout, ne manquez pas l'extraordinaire point de vue de cette grand-mère du Québec. A vous, les jeunes: elle est âgée, donc elle a vécu et sait de quoi elle parle.J'ai moi-même milité au MLAC(Mouvement de Libération de l'Avortement et de la Contraception) au début des années 70.

Nous vous souhaitons aussi, et surtout, de faire vôtre ce témoignage, émouvant et argumenté, d’une grand-mère québécoise : http://www.youtube.com/watch ?v=h6V73pQwsdc
Nous vous souhaitons enfin, de dire, partout et toujours, "halte aux bondieuseries !" Avez-vous eu la curiosité de feuilleter les revues internationales présentant des cadeaux insolites en décembre 2007 ? Si oui, comme nous vous avez sans doute remarqué des choses inhabituelles et, pour tout dire inquiétantes :
D’abord, aux Etats-Unis, des "jouets bénis", par exemple des poupées "bibliques"qui parlent, destinées à protéger l’esprit des enfants et à les délivrer de Satan (non, ce n’est pas une plaisanterie …) ; ainsi Moïse répète-t-il à qui mieux mieux : "Tu ne commettras pas d’adultère" et "tu ne voleras pas" … Leur coût est modique, ce qui les met à portée de toutes les bourses, puisqu’elles sont fabriquées en Chine !
En Angleterre, on vous propose de déguster la Vierge Marie chaque matin avec un moule qui imprime son effigie sur le pain avant de le passer au grille-pain.
En France, vous pouvez offrir un rosaire électronique qui récitera à votre place "Notre père" ou "Je vous salue Marie".
En Turquie, la poupée "islamique" Elif remplace Barbie et obtient un succès croissant, comme tous les jouets "islamiques", (notamment les jeux de société) elle fait la prière en turc et récite des sourates du Coran en arabe.
Plus près de nous, Ikea vend des poupées "islamiques", elles ressemblent aux "poupées russes" gigogne mais le père, barbu, est accompagné de sa femme bien couverte, des cheveux au bout des pieds. (Ikea est très soucieux de l’islam, l’entreprise vient d’ailleurs de créer un hijab pour ses employées musulmanes en Grande-Bretagne aux couleurs d’Ikea …) 


FOULARD--TOTALE-006.jpg 
Partout, des parents musulmans offrent à leurs fillettes les poupées Fulla ou Razanne, parfaitement voilées, qui remplacent l’impudique Barbie…
Bref, ça ne s’arrange pas, et ce ne sont pas les compromissions de Sarkozy avec le pape ou avec Boubakeur qui vont y changer quelque chose ! On pourrait être tentés de rire de tout cela, on le pourrait si c’était anecdotique, hélas on sent bien que l’étau se referme, tout spécialement sur les filles et les femmes. Il n’est pas anodin que la religion soit utilisée dans le commerce, cela prouve son développement et son emprise. Il n’est pas anodin que des fillettes soient dès l’enfance habituées à considérer que le hijab est leur tenue normale. Il n’est pas anodin que des enfants, dont les parents n’osent rien leur interdire, entendent de la bouche de poupées des préceptes simplissimes, sortes de lavage de cerveau…


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Le poids du religieux monte, envahit subrepticement tous les lieux de la société, tous ses rites, son quotidien, le politique. Bientôt il sera interdit de ne pas être croyant. Bientôt il faudra suivre les rites d’une Eglise pour exister socialement. On se croyait à l’abri parce que Français, parce que Voltaire, parce que Sartre… Bernique. 



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On n’est pas à l’abri d’un monde qui a perdu tous ses repères dans la course au consumérisme et à la mondialisation et dont les dirigeants espèrent trouver dans les religions les carcans qui empêcheront les peuples de se révolter. Nous laisserons-nous faire ?
Non, et 2008 sera une année forte à "Riposte Laïque", non à l’islamisation rampante de la société, non à l’emprise chrétienne sur le politique, non à la ratification sans referendum du Traité de Lisbonne, ce texte qui est une aubaine pour les Eglises !
Nous apprenons, au moment d’envoyer ce journal, le sauvage attentat, hélas guère surprenant, qui vient de coûter la vie à Benazir Buttho, au Pakistan. Dans notre prochain numéro, le jeudi 3 janvier 2008, nous reviendrons, dans un dossier spécial, sur le terrorisme international.


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Photos Sol'R.
 
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27 décembre 2007 4 27 /12 /décembre /2007 14:16


 
Les frustrés s’occupent des femmes !


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Collage réalisé avec l'aide de ce regretté REISER.


        Ma méfiance augmentant, je ne donne plus signe de vie.
Quelque temps après, ce seigneur et maître m’envoie un mail avec un bref topo intitulé : Procédure de formatage. Ce résumé de l’opération est franchement conçu pour avoir toutes les chances d’aboutir à un grave plantage. Sio l’on n’est pas super technicien, il faut posséder un don de voyance pour lire à travers les lignes (Cela dit, pas de problème, ce service nous est proposé par le SEL). Il m’est sur ce guide d’abord conseillé d’aller dans le BIOS. Mes amis internautes connaissent la délicatesse de ces manipulations. J’ai depuis pris des renseignements auprès de bricoleurs en informatique. Ils m’ont tous affirmé qu’il n’était absolument pas nécessaire d’aller dans le BIOS pour formater et réinstaller un PC.
En fin de page, un commentaire du pro : « Es-tu satisfaite ? Car on se demande vraiment ce qu’il faut faire pour satisfaire les femmes...»
 
        Je laisse tout tomber.
 
        J’apprends par la suite que ce rustre fait des travaux dans l’appartement d’une jeune et récente adhérente. Après l’avoir fait payer pour quelques heures de travail, il fait monter les enchères prétextant que le carrelage est difficile à poser. Or, toutes les personnes auxquelles j’avais déjà posé la question m’avaient affirmé que c’était très simple...même les femmes. Il suffisait d’avoir le matériel adéquat.
Comment n’aurait-elle pas payé tous les services que « Papa » lui rendait ? Il était si gentil au point de l’emmener acheter les matériaux et de les transporter dans son véhicule. Comment dans son besoin d’être aidée a-t-elle le choix ?
 
        Dix jours après, je reçois un Diaporama envoyé par le malotru. On peut y admirer des couples nus où les femmes sont très belles et les hommes obèses, difformes, nains ou affichant un visage monstrueux. En commentaire une phrase du genre : Cela plaira-t-il à Alice du pays merveilleux ?
Comment connaissait-il l’adresse de mon blog alors que je ne la lui avais jamais transmise ?
        J’apprends ensuite qu’il restait seul dans l’appartement de la jeune femme où il faisait des travaux. Non seulement il avait augmenté ses tarifs mais il ralentissait nettement la vitesse de son ouvrage : deux bandes préencollées en une après-midi. Bizarre...Bizarre...Débordé par le temps, ne serait-il point allé fouiller sur l’ordinateur de cette adhérente, intéressée, certes, mais très naïve ? S’était-il une fois de plus adonné à l’une de ses perversions préférées : entrer dans la vie intime des femmes afin de fantasmer, ce qu'il n' avait jamais appris par une voie directe...ou plus intellectuelle ?
 
        Je me suis ensuite permis de lui envoyer un mail que je vous restitue ainsi que sa réponse (fautes incluses).
 
Moi :
Bonsoir C !
Je n’avais pas encore eu le temps de te remercier pour ton super diaporama. Puisque tu sembles adorer les monstres, je te renvoie à cet extraordinaire film de Tod Browning, au cas où tu ne l’aurais pas vu.
D’autre part, Alice te donne RV dans son merveilleux pays afin que tu lises l’article qu’elle a publié hier !
Amicalement.

Lui:
lol je n'aime pas les monstres!!
je préfére plutot la beauté
tu me donnes rdv dans ton merveilleux pays ,je n'ai pas vu ton article d'hier?
amicalement
C.


        Actuellement, ce monsieur m’envoie des commentaires salasses directement sur mon blog.Il y a des mecs qui se contentent de peu !


        In fine, quand je vois ce que l’on côtoie dans des associations où l’on est censé fonctionner sans échange d’argent dans l’objectif de resserrer le lien social et la solidarité, je suis dégoûtée. Ce gros porc n’a même pas le courage de s’inscrire sur des sites de rencontre et racole là où les femmes sont nombreuses à être en situation de solitude et de détresse psychologique ou (et) matérielle.
        Bientôt, je vous enverrai un article très significatif sur l’organisation de cette assos.

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24 décembre 2007 1 24 /12 /décembre /2007 14:30

Pas d’égalité, même pour Noël !


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En cette période de Noël et de mièvreries douçâtres, je vous brosse le portrait d’une petite fille que j’ai beaucoup aimée...Sans perdre le fil de mes convictions !
 
J’espère que le prénom que j’ai choisi dans ce récit pourra avoir une influence sur le sort de mon élève...même si je n’y crois pas.
 
En cette veille de Noël, j'ai été très émue par une gamine de cinq ans et demi d'origine africaine. Bahiya est une élève attentive, intelligente, courageuse, intéressée et motivée. Lorsque, vendredi soir, je distribuais les restes de fiches d'exercices (anti consignes pédagogistes) afin que les enfants n'oublient pas de travailler durant les vacances - Et oui, rien de tel pour progresser ! - elle était la seule (avec l’autiste violent) à ne pas prendre la moindre feuille offerte alors que tous se ruaient sur le papier comme sur des billets de banque. Devant mon étonnement sur son manque de précipitation, Bahiya m'a répondu qu'elle ne pouvait RIEN faire chez elle car elle n'avait ni crayons, ni ciseaux, ni colle. Cinq minutes avant la sortie, je n'ai pu que lui, proposer de prendre les textes de chansons afin de s'entraîner car elle a un certain talent musical...ou une certaine culture, devrais-je peut-être écrire. Le matin-même, cette adorable petite fille m'avait spontanément dit vouloir être médecin quand elle serait « grande »...et grande, elle l’est déjà.
                 Oui, oui, Dieu est parmi nous !!! Même s’il l’est moins que Papa Noël !
En l'attendant, je crois que ce dernier va passer chez moi apporter le matériel minimal nécessaire à la réalisation de dessins, découpages ou collages.
 
 
        Simultanément, je suis intervenue deux fois auprès de sa maman qui l’habille comme une prostituée. De plus, cette fillette est physiquement très mature. Cela m'a crevé les yeux quand nous nous sommes rendus avec la classe à un petit théâtre situé dans le célèbre quartier de Pigalle.
       J'ai tenté d'expliquer...et cela n'a pas été facile. A part ma directrice, toutes les collègues me conseillaient de me taire, une fois de plus!
      Au final, les parents m'ont remerciée. Le papa est un homme sympathique, gai et courtois qui me semble bien intégré. Il fait tout ce qu’il peut pour que sa fille s’en sorte. La maman est débordée et joue à la poupée plus qu’elle n’éduque ses quatre filles dont l’aînée – beaucoup plus agée – est restée « au pays ».

Je vous souhaite donc un Joyeux Noël avec ces images de Barbie!
 
Fausse pub : Barbie poufiasse :
 
 
   andras-kallai-fat-barbie-2006-terra.jpg
         Andras_kallai_fat_barbie.


BarbieDefOoncee.jpg
Source inconnue.


Pouvons-nous dès lors parler d’égalité socioculturelle ?
 
En ce jour de Noël, j’aimerais interpeller tous les chrétiens qui s’imaginent que notre monde est amour et fraternité. J’aimerais leur demander ce qu’ils font pour que la justice et l’égalité ne soient pas que de vaines valeurs.Je demande franchement à toutes celles qui gèrent des blogs mièvres et doucereux, pleins de bonnes intentions et de « spiritualité fuyante », ce qu’elles font pour que les enfants de milieux populaires habitant en France aient droit à la culture afin d’avoir un jour la possibilité, non seulement d’avoir un travail, mais encore de réfléchir. Je parle malheureusement au féminin, ca, s’il y a dans notre pays des femmes extraordinaires et méritantes, j’ai trouvé sur différents blogs un paquet de niaiseriesqui me désespèrent. Si, comme le disait Jean Ferrat, la femme est l’avenir de l’homme, cet avenir n’est pas pour demain sur le web.
 
Texte de la chanson plus commentaires :
 
 


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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21 décembre 2007 5 21 /12 /décembre /2007 16:14

 

Les instituteurs souffrent durant leur formation     





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        Je ne chercherai donc pas à mentir sur ce qui a retourné la situation, car je n'en ai pas honte, et je l'assume. Il me fallait bien finir mon mémoire pro dans cette période de fatigue ultime augmentée par les rayons. J'ai alors repris des parties du mémoire de mon Conseiller Pédagogique, sur un sujet connexe. Ce n'est pas un plagiat (l’œuvre est tout de même humble), c'est de la panique, une béquille. Je n'avais pas la force de faire les recherches documentaires etc. Voilà, ceci étant dit, je ne pense pas avoir rompu mon contrat de stagiaire pour autant. Qu'on ne me valide pas le mémoire, je peux l’accepter, mais j’aimerais bien qu'on évite de toucher à ma personne, mon intégrité et à ma santé physique et morale. Rien ne justifiait que l'année de stage pratique ne soit pas validée.
       Je n'avais pas du tout pressenti que cela poserait problème. Je pensais que la théorie et la pratique étaient deux domaines indépendants. J'ai donc envoyé le mémoire à mon Conseiller. Il m'a donc répondu par mail qu'il me trouvait gonflé d’avoir repris autant de parties de son mémoire. Il en parlait immédiatement à la responsable de filière et il désirait ne plus suivre mon travail. J'ai le courriel en l'état.
       Lors de sa visite, Madame l'Inspectrice s'est bien gardée de parler de cet épisode. Elle ne m'a donc plus suivi malgré les primes et indemnités qu’elle perçoit pour cette fonction.
      Gêné par la tournure que prenaient les évènements, j'ai décidé d'appeler le directeur de mémoire .Tout allait assez bien avec lui, jusqu'à ce jour. Son attitude a alors complètement changé et il est lui aussi devenu odieux en invoquant  la loi !!! Il a donc considéré que tout cela était très grave. Il a prétendu avoir découvert cela tout seul, mais je me doute que mon portrait avait déjà été bien brossé par la direction. Il m’a précisé que le rapport était terminé avant même la soutenance. Il a affirmé, selon son humble avis qu'une personne telle que moi ne pouvait pas devenir enseignante ni même garder un poste de Conseiller Principal d’Education. Comment pouvais-je prétendre éduquer des jeunes avec un tel rapport à la loi (sic!) ?
 
 
 
 
                Tiens,tiens ... ça me rappelle une autre accusation, ça !!!
Comme un imbécile, je me suis rendu à la soutenance où les membres ont fait front. Qu’avais-je espéré d’autre  de la part de l'institution ? Mais déjà à cette époque
plus grand chose ne me touchait venant de l'IUFM.
A ce point du récit, je remarquerai que tout allait bien pour le directeur de mémoire, quelques semaines plus tôt, sur la forme comme sur le fond. Je parle là de la partie personnelle, réelle, effectuée par moi même, dans une séquence de cours. Il m'avait précisé que certains détails n'allaient pas dans le montage de la séquence mais que ce n'était pas très grave. L'intérêt du mémoire, et j'étais d'accord avec lui, était donc bien de prendre du recul, de prendre possession de ces questionnements didactiques et par conséquent d'en faire quelque chose. Il n'y avait rien d'alarmant, absolument rien. Il lui avait fallu, en peu de temps, démontrer pourquoi ce mémoire était creux et sans intérêt. Selon lui, ce travail n'était pas celui d'un enseignant et je n'avais pas
dépassé le stade de l'animateur social (sympa pour eux !). Il commençait à mieux comprendre ce que la directrice de filière répétait depuis le début de l'année.
 
 
 
Je vais relater maintenant les deux derniers éléments « amusants », sur cette longue année qui sert de formation.
En fin d'année, les stagiaires passent au crible du jury des enseignements. Encore une fois, chose étrange, cette dame en fit partie. On m’avait pourtant affirmé, lors de mon entretien avec la direction, qu'elle ne m'approcherait plus. Il est vrai qu’avec les manifestations étudiantes certains membres du jury n'avaient pu se déplacer. Mais l’on aurait pu faire en sorte qu'elle ne soit pas dans mon jury. Il a ici une erreur grave.
Tout ce que cette dame m'a encore reproché ce jour-là, je n’en ai pas cru mes oreilles ! Un autre formateur était là, étonné par les propos délirants de sa collègue, mais je sais déjà qu'il n'en dira jamais rien. Ce jour-là, l'accusation de pédophilie m'est vraiment apparue de manière évidente. Pour cette raison, je sais que je ne diffame pas.
J'ai présenté une séquence de travail sur la poésie. Je travaillais sur l'image et sur
la poésie à travers Doisneau et Prévert. J'avais travaillé sur différentes photographies dont une de Doisneau qui montre de dos des petits garçons urinant debout dont le plus petit au milieu porte une colombe sur la tête. Cette photo est très connue.
J'ai eu le droit à un vrai procès en règle. Je me demandais ce qu’il m’arrivait, une fois de plus. L'entretien a porté pour une grande partie sur cette photo. La dame m'a demandé l'âge de mes élèves, la proportion de filles et de garçons, insistant de manière ironique et sarcastique sur l’idée que bien sûr tout cela était candide. Oui, en effet, pour moi tout cela était candide. Je suis trop naïf...
Je me suis alors rendu compte réellement à cette période en quoi mes suspicions, mes impressions floues depuis le début de l'année, étaient bien liées à un vrai procès en homophobie associant homosexualité, anormalité et pédophilie.
Pour clore mon année, et pour bien tenter de m'achever j'ai eu le droit en mai à une visite d'un membre de la commission de validation après deux mois sans élèves. Cette dame a été odieuse, j'ai même été obligé de lui demander de changer de ton lorsqu'elle me parlait. Elle me parlait plus sèchement qu’à un chien, en présence du Conseiller qui, bien sûr, n'intervenait en rien face à cette tentative de destruction.
In fine, je tiens donc à vous alarmer sur l'état de cette institution qu'est l’Education Nationale. Au départ de l'expérience, il me semble qu'assurer la formation des pairs par les pairs était une avancée, un progrès en comparaison au traditionnel modèle prof-élève. Ce n'est malheureusement plus toujours le cas aujourd'hui et cela me pose problème. Comment une institution qui tente de former des enseignants libres peut-elle produire une telle violence, de telles discriminations ? Les professeurs n’ont-ils pas le devoir  d’amener des enfants à l’autonomie en se construisant  socialement et civiquement? Comment une institution comme l'IUFM peut-elle laisser ces problèmes se produire et des stagiaires être laminés ? Comment est-ce possible ?
Bien sûr, je n'érige pas mes difficultés en cas général, mais je sais que je ne suis pas le seul. J'appelle les stagiaires victimes de ce type de pratique à me rejoindre.
 
 
J’ajouterai quelques mots à ce récit qui peut sembler subjectif par l’ampleur des problèmes qu’il soulève. J’ai parlé à de nombreux stagiaires et j’en ai rencontré plusieurs qui avaient subi de fortes pressions simplement parce qu’ils n’adhéraient pas à la tendance actuelle qui prône le constructivisme et le pédagogisme comme voie unique la pédagogie.
Pour ceux qui veulent élargir leurs connaissances sur le sujet, je vous renvoie à deux sites très bien documentés.
 
 
 
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  • : Au Pays des Merveilles d' Alice
  • : Blog indépendant: billets d'humeur sur le monde environnant, humour, diffusion de pétitions,tendance anarcho-libertaire, économie solidaire...
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  • Alice
  • Passionnée par la frontière entre la norme et l’exception. Trop longtemps enseignante, j'ai rendu les armes plus tôt que prévu et je me consacre à ce que j'aime: l'écriture, les arts plastiques et les débats de société... et ça va chauffe
  • Passionnée par la frontière entre la norme et l’exception. Trop longtemps enseignante, j'ai rendu les armes plus tôt que prévu et je me consacre à ce que j'aime: l'écriture, les arts plastiques et les débats de société... et ça va chauffe

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