Certains d’entre vous vont encore penser que je suis naïve, mais je suis encore surprise de l’incompétence, voire de l’indifférence, de certaines administrations françaises qui
ont le devoir de limiter – et je dirais même d’éradiquer – certains abus et dérives des personnes qui profitent un maximum de la faiblesse des enfants, des vieux et des adultes en état de
fragilité psychique.
A qui rapportent ces lacunes et ces omissions ?
Je m’explique.
Je regarde un documentaire sur les conditions indignes dans lesquelles survivent les « vieux » placés
en maisons de retraite.
http://programmes.france3.fr/documentaires/index-fr.php?page=documentaires-archives-articles-detailles3&id_article=315
Je suis au départ très choquée par la maltraitance qu’ils subissent et me demande à qui je m’adresserais si l’un
de mes parents se retrouvait placé dans de telles conditions.
J’entends même à un moment – tard dans la nuit – qu’une femme âgée avait été découverte le corps envahi de
fourmis...Je pousse un cri et du coup, cela me réveille et je tiens le coup jusqu’à la fin du reportage.
J’entends alors que certains enfants de ces personnes en fin de vie luttent et agissent au quotidien. Soit ils
interviennent directement sur les lieux en parant aux carences de soins sur leurs proches...et sur ceux qui les entourent. Soit, en plus de l’aide pratique et affective qu’ils apportent à leur
parent « interné », ils prennent le courage de monter un dossier afin de porter plainte sur ces carences de soins très souvent constatées dans les maisons de retraite. Cette attitude
m’a semblé rare et revêt pour moi une preuve d’amour entre les personnes directement concernées. Tout le monde ne peut agir ainsi car, malheureusement, la relation parent enfant n’est pas
toujours idyllique de par le passé et reste souvent empreinte de conflits qui interdisent toute protection et tout soutien de la descendance sur l’ancêtre.
Quel que soit le cas, l’on pourrait croire que la DASS, conçue pour veiller aux risques sanitaires et sociaux, va
intervenir en cas de litige.
Pour voir les objectifs de la DASS :
http://www.cg38.fr/uploads/Document/WEB_CHEMIN_14674_1115907704.PDF
Hé bien non. La DASS, dans ce documentaire, refuse de répondre aux questions essentielles sur son absence d’intervention dans les maisons de retraite où sont signalées de nombreuses lacunes ou
dérives.
Le pourquoi et le comment demeurent troubles.
Les directeurs(trices) de ces « asiles » récupèrent pas mal de fric en limitant les effectifs de
personnel en dessous du minimum. Si la DASS n’intervient pas, cela signifierait-il que les « pots de vin » soient suffisants à faire cesser toute enquête ? Je n’accuse personne
directement car je n’ai aucune preuve, mais je me pose tout de même la question.
Je passe ensuite à un documentaire sur les sectes.
http://info.france2.fr/complement-denquete/emissions/41774059-fr.php
J’avais enregistré cette émission de crainte de m’endormir avant la fin, car, c’est bien connu, SUR LA TELEVISION
FRANCAISE, TOUT CE QUI PEUT INSTRUIRE OU QUESTIONNER N’EST DIFFUSE QUE DURANT LA NUIT car il faut absolument empêcher la masse de réfléchir. On ne sait jamais, si tout à coup, le peuple en
avait ras le bol de se faire avoir et se mettait à penser...Les risques seraient graves...
J’en reviens à mon sujet.
Dans ce osé sur les sectes, je remarque à nouveau que l’on demande à plusieurs institutions officielles de se mouiller.
L’ASE (Aide Sociale à l’Enfance) doit intervenir. Quand on voit qu’un très jeune enfant est mort car les parents,
sous influence, ont choisi de ne pas le faire opérer du cœur. On s’étonne alors que cela ne dérange pas grand monde. Il a tout de même fallu plus de trois mois pour l’achever ! Et personne
ne s’en est ému car l’isolement en autarcie de la majorité des sectes ne facilite effectivement pas la recherche d’informations. Cela dit, si la naissance des enfants est déclarée à l’Etat Civil,
je ne vois pas ce qui empêche l’ASE de suivre le parcours de ces futures victimes d’un pouvoir encore plus destructeur que celui de l’Etat.
C’est parce que ces actes ont été dénoncés par d’anciens adeptes de la secte que la famille de ce bébé mort par
manque de soins est passée en justice et a écopé de 12 ans de réclusion. Mais combien de victimes restent-elles oubliées ?
Dans un registre moins violent, mais tout aussi important, j’ai été frappée par l’absence gouvernementale en ce
qui concerne l’instruction et l’éducation intellectuelle.
Les cours sont faits pour tous les enfants de la communauté sans contrôle aucun alors que les familles qui, dans
la vie ordinaire, souhaitent enseigner à leurs enfants sont régulièrement inspectées par un représentant de l’Education Nationale. Apparemment, l’idée du groupe n’entrerait-elle pas dans les
textes officiels ? Cela permettrait toutes les dérives communautaires comme celle pratiquées par les islamistes, autres gourous sectaires mal
« contenus ».
D’autre part, dans cet excellent documentaire, quand l’ASE est
contactée, elle semble ignorer le moindre problème éducatif sur les enfants de cette secte et renvoie la responsabilité à l’Education Nationale qui prétend n’avoir été alertée par personne !
Normal, puisque tout est fondée sur la domiciliation. Et ces enfants étant, si je puis dire, résidents dans un « No man’s land », où seraient-ils répertoriés ?
Quand je pense que l’on vient de nous parler d’un fichier EDVIGE, je ne vois pas très bien les critères
d’enregistrement.
Les personnes résidant dans des sectes seraient-elles plus protégées que les jeunes délinquants ayant piqué un
scooter ?
Effectivement, ils donnent tout leur fric à la secte...et de nombreux magouilleurs doivent en profiter. Alors
qu’un petit zonard qui dealote parce qu’il ne peut trouver de boulot autre que de ramasser la merde, mérite vraiment d’être puni à vie !
Les sectes auraient-elle au final un rapport direct avec les instances politiques autorisées ?
Les magouilles rentables seraient-elle systématiquement élucidées en rapport avec les petits arrangements
quotidiens de ceux qui ne savent pas vraiment comment vivre mieux sans sortir de la loi ?
Et quand je parle de ces différences, je vous affirme que je n’aime pas particulièrement les ratés de la vie qui
m’entourent malgré moi...Mais je leur trouve plus de raisons de dériver que ceux, de toutes sortes, qui s’en foutent plein les fouilles sur le dos des honnêtes gens qui rament comme ils peuvent
pour survivre...
Alors, sectes, religions ou pouvoir politiques, la différence me semble mineure...
Il paraît d’ailleurs que les « Témoins de Jéhovah » bénéficient à ce jour de l’étiquette
« religion » alors que ce groupe a longtemps défié la chronique dans la rubrique faits divers.
Le glissement me paraît évident et s’applique à l’usage.
In fine, je n’ai toujours pas bien cerné la différence entre
les sectes et les cultes religieux.
En y
ajoutant certaines idéologies aussi redoutables, que nous reste-t-il comme espace de liberté ?