DU DROIT DE MOURIR DANS LA DIGNITE(1)

On parle, parlote et parlemente, mais rien ne change. Cessez de vous voiler la face...C'est dégueulasse!
Il existe des situations de douleur extrême qui déshumanisent l'être humain.
 

Je suppose que vous avez tous entendu les dernières informations sur la souffrance de Chantal Sébire et de sa demande d’euthanasie.

Lire sur Rue 89, ici. Ne pas manquer les blogs cités dans l’article. 

AVANT LA MALADIE

AUJOURD'HUI

Marie Humbert a osé "entreprendre" Jacques Chirac sur l’euthanasie dans un cas de demande longuement réitérée.

Chantal renouvelle avec Sarkozy.

A l’époque où la peine de mort était encore inscrite dans la loi française, nos présidents pouvaient exercer leur droit de grâce sur un condamné. Cela semblait représenter une dernière chance, tout en attribuant un immense pouvoir à un seul homme.

Aujourd’hui, il faut encore avoir recours au chef d’Etat pour tenter d’obtenir une autre forme de « faveur », celle de quitter ce monde quand la souffrance domine une personne à tel point qu’elle ne peut plus rien vivre d’autre en dehors de sa douleur.

Avec toute la religiosité dont le petit Nicolas fait preuve, j’espère que cette demande de Madame Sébire va le placer en situation de réflexion. Va-t-il faire appel à des personnages compétents sans se référer uniquement à la loi Léonetti qui entretient un flou symbolique de l’hypocrisie des culs bénits qui continuent à régir nos existences malgré la loi sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat ?

Les mentalités n’évoluent guère. Il se trouve que le corps médical, comme celui des magistrats, recrute en son sein grand nombre de bourgeois bien pensants. Comment voulez-vous que l’on progresse vers une liberté de penser et d’assumer ses choix ?
 

D’autre part, si parmi ces messieurs on trouvait un cas similaire, je reste sûre que les moyens de calmer la souffrance seraient aisément dénichés sans demande exceptionnelle. Car qui a le bras long voit vite ses ennuis résolus.

Contourner la loi quand on est au pouvoir est bien plus aisé, c’est bien connu !

Aujourd’hui, Chantal souffre le martyr et là-haut on crée une délégation choisie dans le gratin officiel, groupuscule officialisé qui va continuer à tergiverser. Ces pontes reconnus de la médecine espèrent-ils palabrer assez longtemps pour ne plus avoir à solutionner la question ?

Nos dirigeants sont-ils à ce point idiots ou bien font-ils semblant de ne pas comprendre la différence entre partir en douceur en toute conscience et dignité et passer par un stade de légumineuse en voie de putréfaction ? Je suis dégoûtée de l’étroitesse d’esprit d’hommes et de femmes qui se permettent de décider pour l’autre alors qu’ils n’ont peut-être pas assez d’empathie pour comprendre et ressentir une douleur qu’ils n’ont jamais connue.

Si la vie ne tient plus qu’à un souffle pour s’éteindre, quelle gloire auront à tirer ces tout puissants de prolonger la durée d'un corps sans conscience ? Je dois être stupide, mais je ne comprends pas.

Quant aux propos de Christine Boutin, alors là, ils m’achèvent :

" Je suis scandalisée qu’on puisse envisager de donner la mort à cette femme parce qu’elle souffre et qu’elle est difforme."
Donc, souffrons et Dieu reconnaîtra les siens ! Et si Dieu est absent de nos convictions, comment accepter de finir son chemin d’une manière aussi désespérante ?

"La dignité d'une personne va au-delà del'estyhétique et donner la mort, c'est unnon-respect de la dignité de toute personne.'"

 La Boutin bat tous les records d’inhumanité. Je suis choquée, dérangée voire perturbée par la teneur de ses propos.
Je tairai ce que je lui souhaite pour sa fin de vie: Une souffrance à la hauteur de ces propos ignominieux ? Pour elle ou pour ses proches ?

Comment peut-elle oser parler d’esthétique dans un monde ou les riches ne cessent de se refaire faire le portrait et le corps dans le but d’avoir toujours l’air jeune. S’il nous est donné la possibilité de vivre plus âgé, il faudrait peut-être en assumer les conséquences! Et surtout ne pas faire de lien entre le culte de la jeunesse et de la beauté et les conséquences d’une l’infirmité.

Je suis abasourdie par le manque de compassion dont tous ces élus font preuve.

...Et je me tais, car mes propos pourraient dépasser ma pensée.

Je laisse la parole à Jean-Luc Romero, ici.

Pour comprendre le dossier juridique, ici.

A TOUS CEUX QUI SONT INTERPELLES PAR LE DROIT DE MOURIR DANS LA DIGNITE, JE SUGGERE DE
 
SIGNER LA PETITION EN LIGNE SUR LE SITE DE L’ADMD, et d’adhérer à l’ association, ici!

Je me demande comment si peu de nos concitoyens  pensent à la profondeur du propos...alors qu'ils vont souscrire çà et là des "contrats obsèques" proposés par les sociétée d'assurance!

Merci de nous donner l'espoir que le monde de demain sera capable de limiter certaines souffrances insupportables..

                              Lire Articles 2, ici ,
                                                  3, ici
                                               et 4, ici.               


                                    

Comments

[Resistance2012]

En attendant les résultats de ce soir  allez vous défouler sur le nabot I° : http://royalcoupdeboule.com/Ca fait du bien :-))http://resistance2012.canalblog.com/archives/2008/03/12/8244688.html

[racaille-du-69]

Tu as noté l'inhumanité de Boutin, toi aussi, qui m'a scandalisé. Le président de l'ADMD a demandé sa tête, d'autant qu'elle travaille déjà pour un autre état qui s'appelle le Vatican.Changer les choses, certainement, mais il faudra des garanties  qu'on ne se retrouve pas "euthanasié" sans l'avoir hoisi si la médecine soutient qu'elle ne peut rien faire pour vous.

[Alice]

Personnellement, je souhaite comme nous le pratiquons à l'ADMD, que nous écrivions une déclaration "de Souhaits anticipés" en accord avec deux personnes de confiance qui interviendraient pour nous si besoin était.Cette position de vouloir mourir dans la dignité est quelque chose qui se prépare en sa conscience et avec son entourage. Les personnes qui n'auraient pas fait la démarche ne seraient pas concernées.Les médecins seraient tenus de signer cette déclaration.Et crotte! Les Suisses qui pratiquent un véritable accompagnement au mourrant, mais à très cher tarif, n'ont jamais pris position lors de l'Holocauste. Va-t-on aujourd'hui les accuser d'être des criminels?Comme pour le droit à l'avortement libre et consenti, je constate que la Suisse et les Pays-Bas ont touours été plus ouverts que la France. N'y aurait-il pas moins d'influence religieuse chez ces deux voisins?